mardi 13 mai 2014

Bilhvax, en essai clinique de phase 3

Bilhvax, en essai clinique de phase 3



Poster octobre 14, 2009



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Depuis quelques années, l'Inserm est promoteur d'un essai clinique visant à démontrer l'efficacité d'un vaccin contre la bilharziose : Bilhvax. Ainsi, ce vaccin thérapeutique entre dans sa « phase 3 », et suscite de ce fait des espoirs considérables. La chimiothérapie, seul traitement disponible jusqu'à présent, est coûteuse et d'une efficacité limitée, puisqu'elle ne permet tout simplement pas d'enrayer la maladie. Le développement du Bilhvax laisse donc envisager une véritable alternative thérapeutique. Tout juste entré dans sa dernière phase d'essais, son efficacité sur le terrain va être testée pendant cinq ans. Cet essai clinique va être réalisé au Sénégal, sur une population d'enfants déjà infectés.


En 1995, les immunologistes parasitologues, sous la conduite du Docteur Gilles Riveau et les chercheurs d'Eurogentec (Belgique), unissent leurs compétences pour définir les procédures de production de la protéine parasitaire sous forme recombinante, ouvrant ainsi la voie vers la création d'un vaccin administrable chez l'homme. En 1996, soutenus par l'Inserm et par l'UE, les chercheurs français, belges et sénégalais ont développé le premier et unique candidat vaccin contre la bilharziose qu'ils appelleront Bilhvax, un vaccin thérapeutique dédié aux enfants atteints par cette maladie. Le développement du vaccin a nécessité deux études cliniques de sécurité en France et au Sénégal (Phases 1), puis trois études chez des sujets infectés permettant de tester la tolérance et l'immunogénicité du candidat au Sénégal et au Niger (Phases 2).


Parfaitement bien toléré chez les sujets infectés, Bilhvax induit une réponse immune présentant toutes les qualités requises devant assurer une protection contre le développement de cette pathologie. Parmi les cinq vaccins développés ces dernières années aux Etats-Unis et en Europe, seul Bilhvax est encore en course.


La bilharziose est la maladie parasitaire la plus importante dans les pays en voie de développement, après le paludisme. Présente dans au moins 70 pays dans le monde, elle est responsable d'un demi million de morts par an, et touche les couches sociales les plus pauvres. Le parasite responsable de la bilharziose est présent dans les eaux stagnantes et infecte près de 200 millions de personnes dans le monde? 800 millions y sont exposées régulièrement.


Deux formes de bilharziose majeures existent chez l'homme, dues à deux parasites très semblables : la forme intestinale et la forme urinaire. La bilharziose urinaire est la forme la plus répandue en Afrique. Elle est considérée aujourd'hui par l'OMS comme la bilharziose la plus grave en termes de santé publique. C'est contre la forme urinaire que les chercheurs de l'Inserm et d'EPLS (Espoir pour la santé) tentent de mettre au point un vaccin.


Vaste projet de solidarité internationale et de recherche scientifique, Bilhvax 3 est soutenu par de nombreux partenaires publics et privés en France, en Belgique et au Sénégal. Si les résultats s'avèrent concluants, ce vaccin représentera une alternative thérapeutique innovante pour cette maladie infectieuse chronique. Les répercussions, des points de vue sanitaire et économique, devraient être très importantes dans les pays les plus touchés par la maladie.






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